L’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA) traverse une période particulièrement sombre en 2025, marquée par une série de suicides et de plaintes pour harcèlement moral et discrimination sexiste. Cette « série noire » soulève de nombreuses questions sur l’environnement scolaire et la pression scolaire exercée dans cet établissement prestigieux. Malgré la réputation d’excellence de l’école, les chiffres alarmants révèlent un malaise profond : près de 43 % des étudiants souffrent de dépression modérée à sévère, tandis que plus de 15 % ont récemment envisagé le suicide. Cette crise met en lumière l’urgence d’un véritable engagement en faveur du bien-être étudiant et de la santé mentale dans les écoles vétérinaires françaises.
Enquête préliminaire sur l’École vétérinaire d’Alfort : harcèlement et discrimination au cœur des accusations
Une plainte déposée contre Christophe Degueurce, directeur de l’EnvA, a déclenché une enquête judiciaire pour harcèlement moral et discrimination sexiste. La plaignante, vétérinaire à l’école, évoque des « brimades, propos humiliants et vexations » sur plusieurs années. Cette situation illustre le climat toxique qui perdure, malgré les dénégations de la direction de l’établissement. Voici les principaux points mis en lumière par l’enquête :
- Une accumulation de plaintes adressées au ministère de l’Agriculture, dont quatre signalements précis sur l’école vétérinaire d’Alfort.
- Un cas dramatique : le suicide, il y a trois ans, d’un professeur d’anesthésie, avec à l’époque des rapports mentionnant une « ambiance invivable ».
- Des témoignages évoquant des cas de harcèlement sexuel impliquant un vétérinaire retraité mais toujours actif dans les locaux.
- Le ministère n’ayant pas identifié d’éléments systémiques dans trois des quatre plaintes, laissant une partie du problème sans réponse institutionnelle.
Pour comprendre comment cette situation affecte la vie étudiante et professionnelle, il faut aussi analyser les effets de cette série noire sur la santé mentale des personnes concernées.
Impact de la pression scolaire sur la santé mentale étudiante
Selon une étude récente menée dans les quatre écoles vétérinaires françaises, l’ampleur des troubles psychiques est alarmante, dépassant largement la moyenne nationale. Les chiffres les plus marquants sont :
- 43 % des étudiants déclarent souffrir d’un état dépressif modéré à sévère.
- 15,7 % rapportent des idées suicidaires récentes.
Un cas tragique illustre cette réalité : une étudiante de 24 ans, sur le point de débuter son internat, s’est donné la mort à la veille de la rentrée. Ces chiffres soulignent un besoin urgent d’amélioration du bien-être étudiant.
Face à ces enjeux, l’EnvA a mis en place plusieurs mesures pour atténuer la pression scolaire :
- La réforme de la cinquième année pour alléger la charge de travail.
- Un accompagnement psychologique renforcé accessible à tous les étudiants.
- Des dispositifs de prévention des risques psychosociaux et des violences.
- Une étude nationale confiée au professeur Didier Truchot pour mieux évaluer la situation et proposer des solutions adaptées.
Un environnement scolaire remis en question : culture toxique et impacts durables
Les remontées des rapports d’activités internes et les témoignages d’enseignants dénoncent un cadre souvent délétère, où le respect, humain comme animal, est parfois bafoué. Parmi les constats essentiels :
- Une ambiance scolaire qualifiée d’« invivable » par certains professionnels.
- Des situations de harcèlement sexuel et moral, peu ou pas sanctionnées.
- Des enseignants et étudiants exposés à une forte pression sans soutien suffisant.
- Une gestion des plaintes qui a parfois laissé les victimes sans réponses adaptées.
Cette série noire questionne aussi la responsabilité de l’administration face aux enjeux de santé mentale, un sujet qui dépasse largement l’enceinte de l’école.
Les actions engagées pour encourager le bien-être étudiant et la santé mentale
Face à cette crise, l’École vétérinaire d’Alfort affirme son engagement en mettant en œuvre plusieurs dispositifs :
- Réformes pédagogiques visant à alléger la charge de travail.
- Mise en place d’un accompagnement psychologique accessible.
- Création de protocoles de prévention des violences et risques psychosociaux.
- Collaboration avec des experts pour une étude approfondie de la situation.
Cependant, malgré ces avancées, le défi reste de taille pour restaurer un climat serein et sécurisant, essentiel à la réussite des étudiants. Il s’agit aussi d’un enjeu très actuel dans le domaine médical et vétérinaire, où la santé mentale et la qualité de vie professionnelle prennent une place centrale.
Un appel à une transformation profonde de l’environnement scolaire
La crise à l’EnvA est révélatrice des tensions permanentes entre exigence académique et bien-être des étudiants. Pour inverser cette série noire, plusieurs pistes sont envisagées :
- Renforcement des dispositifs d’écoute et de soutien psychologique.
- Formation des enseignants à la détection et à la prévention du harcèlement.
- Révision des pratiques managériales pour favoriser la bienveillance.
- Promotion d’un dialogue ouvert entre étudiants, enseignants et administration.
- Intégration de perspectives innovantes sur la santé mentale dans la formation professionnelle.
Dans ce contexte, la question du bien-être étudiant devient un enjeu central, tout comme dans d’autres secteurs où la pression peut s avérer lourde. Par exemple, le débat sur la rémunération et les conditions de travail se poursuit dans divers métiers, comme celui des infirmières scolaires, dont le salaire en 2025 reste un sujet sensible (salaire infirmière scolaire en 2025).
En parallèle, les discussions autour du travail non rémunéré ou des attentes irréalistes dans certaines entreprises agitent aussi la société, à l’image du débat sur un homme percevant un demi-million d’euros sans travailler, illustrant les tensions entre attentes sociétales et réalités professionnelles (le débat délicat sur les employés en attente).