Dans un contexte industriel européen en pleine mutation, l’annonce de la fermeture imminente de l’usine RESRG Automotive à Poix-de-Picardie secoue le secteur automobile en 2025. Spécialisée depuis 35 ans dans la fabrication de pièces plastiques pour les constructeurs, cette entreprise emploie actuellement 96 salariés dont l’avenir professionnel bascule dans l’incertitude. Avec une production divisée par deux entre 2000 et 2024, le site fait face aux effets concrets du déplacement du marché automobile vers l’Europe de l’Est et le Maghreb. Ce bouleversement impacte directement les fournisseurs locaux et interpelle sur les perspectives d’emploi dans une région historiquement liée aux géants Renault, Peugeot, Citroën, PSA, Toyota, Volkswagen, Michelin, Valeo, Faurecia et Fiat. Entre plan de sauvegarde économique, accompagnement des travailleurs et espoir d’une reprise, la communauté locale cherche des réponses pour préserver au mieux son tissu industriel et social.
Fermeture de l’usine RESRG Automotive à Poix-de-Picardie : un tournant difficile pour l’industrie locale
L’usine qui s’apprête à fermer ses portes d’ici 2027 symbolise une tendance inquiétante pour les équipementiers français. La décision n’a rien d’une surprise pour les salariés, confrontés à la baisse constante de la demande depuis plusieurs années. La désindustrialisation du secteur en France impacte des milliers d’emplois, comme on l’a vu récemment chez Valeo avec la suppression de 868 postes. Dans ce contexte, comment s’organise la fin de l’activité pour ces 96 employés, et quelles mesures sont envisagées pour accompagner leur transition professionnelle ?
- 96 salariés concernés par la fermeture progressive du site
- Baisse de production de 50% entre 2000 et 2024
- Marché automobile en mutation vers l’Europe de l’Est et le Maghreb
- Plan de sauvegarde économique activé avec accompagnement personnalisé
- Délai jusqu’en 2027 pour permettre un reclassement progressif
L’impact du marché automobile européen sur les fournisseurs français
Le déplacement des chaînes de production automobile bornées aux marques comme Renault, Peugeot, Citroën, PSA, Toyota ou encore Volkswagen vers des régions plus compétitives économiquement provoque des répercussions sévères sur les équipementiers locaux. RESRG Automotive, en tant que fournisseur de pièces plastiques, témoigne d’un effet domino où la suppression des modèles français produits en France entraine l’impact négatif sur les sites industriels associés.
- Concurrence accrue avec des usines implantées en Europe de l’Est et au Maghreb
- Détérioration des commandes suite à la délocalisation des constructeurs
- Pression sur les fournisseurs au niveau des coûts et de la capacité d’adaptation
- Renforcement nécessaire d’un plan de transition pour les salariés
Face à cette réalité, les entreprises comme Michelin, Valeo et Faurecia doivent repenser leurs chaînes de valeur pour rester compétitives, tandis que le secteur automobile français s’interroge sur les pistes possibles de réindustrialisation.
Un plan de soutien pour accompagner la transition professionnelle des salariés menacés
Consciente des difficultés humaines et économiques engendrées, la direction de RESRG Automotive a mis en place un plan de sauvegarde économique visant à faciliter la reconversion des 96 salariés concernés. Ce dispositif prévoit notamment un accompagnement personnalisé par un cabinet spécialisé, ainsi que des congés de reclassement pouvant aller de 9 à 24 mois afin de maximiser les chances de retrouver un emploi.
- Rencontre individuelle prévue avec chaque salarié avant la fin de la semaine
- Accompagnement personnalisé pour l’orientation et la formation
- Congés de reclassement entre 9 et 24 mois selon les profils
- Départs progressifs jusqu’en 2027 pour une transition étalée
La stratégie mise en œuvre intègre également l’appui des pouvoirs publics et des collectivités territoriales, telles que la communauté de communes Somme Sud-Ouest. Le président Alain Desfosses souligne la volonté d’explorer toutes les options pour une possible reprise du site, dans un délai de trois mois, afin de conserver une partie des emplois. Cela illustre une réponse concertée pour mitiger des effets souvent brutaux dans des fermetures similaires.
Le vécu des salariés face à l’incertitude : témoignages et espoirs
Pour les ouvriers comme Francis Langlais, présent depuis 28 ans chez RESRG Automotive et désormais âgé de 56 ans, cette annonce est un coup dur. Pourtant, il tente de garder un esprit positif : « On espère que ça puisse se remettre. J’ai encore au moins six ou sept ans à faire avant la retraite. On recherchera du travail s’il faut. »
- Inquiétude généralisée face à la perte d’emploi annoncée
- Reconnaissance du marché du travail local avec des offres existantes mais une adaptation nécessaire
- Distance géographique accrue pour certains qui envisagent de travailler plus loin
- Solidarité et soutien entre collègues pour traverser la période
La maire de Poix-de-Picardie, Rose-France Delaire, souligne que contrairement à d’autres fermetures, celle-ci s’étale dans le temps, offrant un cadre moins brutal pour les personnels concernés. Toutefois, la fragilité économique continue de peser sur la commune et ses habitants, soucieux du maintien d’une activité économique pérenne dans la région.
Pour approfondir la compréhension des enjeux sociaux et économiques autour de cette fermeture, la grille salariale métallurgie 2025 et les nouvelles tendances de reconversion sont une ressource précieuse.